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Conférence de Annelyse Chevalier, « Le taureau Camargue dans les fêtes provençales »
Du 20/01/2024 au 20/01/2024
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- Conférence de Annelyse Chevalier, « Le taureau Camargue dans les fêtes provençales »
L’association « Terres des Baux, d’hier à aujourd’hui » propose une conférence de madame Annelyse Chevalier, majorale du Félibrige, chroniqueur taurin ayant pour thème le taureau Camargue.
Le taureau Camargue dans les fêtes provençales
« Parce qu’il ne s’apprivoise pas, parce qu’on ne peut pas l’approcher sans risques, parce qu’on ne peut pas le caresser, le taureau Camargue fascine et intrigue. On le craint, parce qu’on sait bien qu’il peut tuer avec ses deux épées sur la tête, dont il sait très bien se servir, mais en même temps on le respecte et on le vénère. Majestueux, indépendant, puissant, imperturbable, le taureau fait sa vie dans l’environnement qui est le sien, la zone humide, et les hommes vivent autour, l’observent, le suivent, des prés aux arènes… Ce lien unique et viscéral se nomme ici la Fe di Biòu, littéralement, la Foi dans le Taureau, car dans le Midi, on adopte les traditions taurines comme on entre en religion.
Dans les fêtes de village, tout l’été, le taureau Camargue est le centre de toutes les réjouissances : dès le matin à ses côtés, aux prés, pour le déjeuner sur l’herbe. On le suit ensuite dans les rues, en abrivado, jusqu’aux arènes. L’après-midi, on se retrouve aux arènes pour le voir affronter les raseteurs. Et le soir, on attend avec impatience la bandido, cette échappée au grand galop qui ne dure que quelques minutes. La nuit venue, on est encore avec lui, aux arènes pour les fameux taureaux-piscine, ou bien dans les rues du village pour les encierro.
En pays, le taureau Camargue est choyé. Son mode d’élevage extensif lui laisse toute son autonomie, exactement comme il y a des millénaires, quand les troupeaux devaient se déplacer pour chercher de la nourriture. Aux arènes, les cocardiers (taureaux aptes au jeu à la cocarde) sont applaudis par le public parfois debout. Ce sont leurs noms sur les affiches qui attirent les connaisseurs.
Lorsqu’ils ont fait carrière, et que pour les manadiers (éleveurs) ils font partie de la famille, on les laisse mourir de vieillesse, puis selon la coutume camarguaise, on les enterre debout, face à la mer. Tombe, stèle, photo, rappelle que cet animal n’en était finalement pas tout à fait un…
Le summum, c’est quand le cocardier est statufié. De son vivant ou pas, sa statue, généralement grandeur nature, rappellera aux passants qu’ici, le taureau Camargue est un monument. »
Annelyse Chevalier
Rendez-vous le samedi 20 janvier 2023 à 17h, à la Salle Jack Sautel, Espace Agora à Maussane-les-Alpilles.
Entrée libre